A qui profite une attaque militaire Contre les Fdlr! Communauté Internationale,Rwanda, RDC où Les ONG !


Des Casque-Bleus Uruguayais sécurisant le désarment des Fdlr à Buleusa ( © Charly Kasereka)

 L’ultimatum lancé aux rebelles hutus rwandais FDLR, demandant leur reddition, a expiré vendredi 2 Janvier 2015. Seulement 350 combattants sur les 3 000 estimés se sont rendus. Kigali et Communauté Internationale refusent catégoriquement un dialogue Inter-Rwandais. Une opération armée RDC-ONU pourrait prochainement avoir lieu !
 
Des questions reviennent et reviennent encore !
-Qui va régler la situation humanitaire pendant et après ces attaques ?
-Pourquoi la communauté internationale s’acharne-t-elle a attaquer coûte que coûte les FDLR ? 

Les Villages de Kateku et Buleusa où je suis arrivé en Juin 2014, j’ai vu des populations civiles  qui cohabitent avec les hutus réfugiés et Militaires.

-Comment les Œufs seront-ils  préparés sans casser les coquilles ?

‘’ Durant les opérations militaires nous ferons tout pour respecter le droit international  Humanitaire pour la protection des civiles’’ dixit Martin KOBLER chef de la Monusco lors d’une conférence de presse le 7 janvier à Goma, ajoutant que seul les militaires fdlr seront attaqués et non les réfugiés Rwandais.


Aujourd’hui  les fdlr sont divisés. Fdlr SOKI, Fdlr RUD et fdlr FOKA , seul cette dernière faction a  accepté de deposer les armes et de passer d’une lutte militaire à la lutte politique dans leur pays.Une question que la CI et SADC ne veulent  même  pas entendre dans leurs oreilles.

A deux poids deux mesures selon certaines bouches . Pourquoi la solution adoptée par la communauté Internationale pour mettre fin à la rébellion du M23,une rébellion téléguidée par Kagame et Museveni ,cette même solution, ou même la moitié de celle ci n'est même pas envisagée ?


 Pourquoi ?

Les vrais acteurs dans ce cinéma,sont bien connus : Les rebelles Hutu Rwandais, La Communauté Internationale (MONUSCO, SADC, CIRGL,… et les Invisibles)  le Gouvernement Congolais est là comme un spectateur.

Pour débuter bien ce paragraphe j’aimerai vous faire connaitre comment ces combattants Rwandais sont arrivés dans ma province du Kivu en RDC.

Sur la longue frontière qui sépare ma province du Nord et Sud-Kivu en RDC et celle de Rubavu au Rwanda, il n'y a  pas d’obstacles naturels , moins encore une zone neutre.  Si vous êtes d’un coté ou de l’autre de la ‘’frontière’’ vous ne le saurez que quand quelqu’un va vous le dire ou quand vous allez voir une autre couleur de la tenue militaire. 
C’est le seul identifiant pour moi , pour différencier ma traversée.  

Les ‘’INDERAHAMWE’’,’’actuels FDLR’’ comme tous les autres réfugiés sont passés sur la ’’petite’’, et  la  ‘’Grande barrière '' et sur les autres routes, sentiers,… pour rentrer au Nord-Kivu en fouillant la guerre (Génocide)  au Rwanda en 1994.

Dans les lots des arrivants, nous avions les civils, policiers, militaires et politiciens Rwandais.  Chose grave et étonnante, les hommes en uniforme étaient bien minus de leurs armes et minutions voir même des camions militaires remplis des minutions et hommes.  Ils ont traversés calmement!

photo prise à BULEUSA par Charly Kasereka
Les Fdlr se rendant avec leurs armes devant la SADC et la MONUSCO ( ( © Charly Kasereka)
 
Qui sont les FDLR ?

Les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) est un groupe armé formé dans les années 2000 en République démocratique du Congo pour défendre les intérêts des Hutus rwandais réfugiés en RDC. Certains de ses chefs sont accusés d'avoir participé au génocide des Tutsi en 1994 au Rwanda, qui fit 800.000 morts selon l'ONU.

Deux décennies viennent de passer, les congolais ne savent toujours pas pourquoi la communauté internationale avait laissé les ‘’Inderahamwe’’ passer la frontière jusqu’à l’intérieur de la province avec leurs armes!

Cette question, jailli une autre : Pourquoi aujourd’hui cette même communauté internationale refuse catégoriquement de faciliter un dialogue Inter-Rwandais entre Kigali et ses ressortissants ?

Les FDLR sont accusés d’avoir commis depuis des années en toute impunité de graves exactions contre les civils congolais (viols, meurtres, pillages, enrôlements d'enfants-soldats) et se livrent à de nombreux trafics, notamment d'or et de charbon de bois.

Il y a six mois, le Gouvernement congolais  trainé par la communauté dite'' internationale'' : la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) et la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), la Monusco (Mission des Nations Unies pour la Stabilité du Congo) ont émis leur vœux de voir tous les combattants FDLR dans leurs différentes factions,estimé à 1500 ou 3000 selon les comptes des Nations Unies, déposer leurs armes. Mais au bout de Cet ultimatum, exactement 350 de ce nombre ont rendu leurs armes jusqu'au 02 janvier. 

La plupart de ceux qui se sont rendu sont dans  la trentaine. Donc ils avaient  moins de 15 ans lors du Génocide au Rwanda.
Un hélicoptère de Combat de la Monusco à Goma ( © Charly Kasereka)

Un nouveau piège pour la RDC

Cette même '' Communauté Internationale '' demande à la RDC de cantonner tous les FDLR qui accepteront de se rendre, pour qu’ils soient redirigés dans ''les pays qui accepteront de les accueillir ''

Les FDLR eux , demandent toujours de pouvoir participer à la vie politique rwandaise en créant notamment un parti politique. 

Le régime de Kigali refuse toujours cette option, en disant qu’ils sont des criminels, ils doivent être jugés

Pour la Monusco, CIRGL ou la SADC, ce n’est pas dans leur mandat de faciliter le dialogue entre FDLR et KIGALI.  SAID DJINIT, Martin KOBLER, Abdallah WAFI, trois personnalités de la représentation des Nations Unies dans  la région de grands Lacs ; l’ont répété plusieurs fois comme ce mercredi 07 Janvier lors de la conférence de presse de la Monusco.
Le gouvernement Congolais, accepte les conditions lui indiquées pour délocaliser les FDLR loin de la frontière avec le Rwanda.  Kinshasa choisi Kisangani vers le Nord-est pour cantonner ces combattants bien formés à la guérilla dans les forêts du Kivu.

Alors, mes questions sur l’avenir  FDLR restent sans réponse. 

1. Quel Pays au Monde acceptera-t-il de les accueillir ?
2. Pourquoi KAGAME refuse de les accueillir ?
.Pourquoi la Communauté internationale refuse catégoriquement de faciliter cette rencontre KIGALI-FDRL ?
4. -Pourquoi Kinshasa accepte sans analyser les conséquences dans l’avenir de ce cantonnement de plus de 500 Combattants ?
    -Pourquoi Kinshasa a-t-il accepté la condition de Kigali, d’éloigner les Fdlr loin de la Frontière RDC-Rwanda ?
5. Les FDLR auront-ils en fin une nationalité Congolaise pour clore la question ?
6. Pendant combien de temps seront garder à Kisangani?

A vous la suite!!
 
Pancarte dans un village de Buleusa ( © Charly Kasereka)

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