Un jeune cordonnier sur une des rues de Goma (Photo crédit Charly Kasereka) |
Ils sont nombreux à Goma, ces jeunes de 15 à 30 ans, qui passent leurs jours et nuits à faire toute sorte de ce qu’ils appellent ‘’Job’’ pour survivre. Commerce, travail d’esprit ou occasionnel, c’est le quotidien des jeunes Gomatraciens.
Goma, ville située à plus de 3000 kilomètres à l’Est de
la Capitale Kinshasa en République démocratique du Congo.
Il est 5 heure du matin,
nous sommes au carrefour appelé communément ‘’Rond-point sygners’’ en plein
cœur de Goma.
Déjà, j’observe certains qui vendent les beignets, du
pain, ‘’Chapati’ crêpe, taximan’’ motards’’, un peu plus loin ceux qui cherchent
des clients pour le bus de transport en commun. L’ambiance des cris,
disputes ,commencent dès l’aube. La
majorité est constituée des jeunes, moins de 30 ans,ainsi que des femmes vendeuses . Certains des ces jeunes passent leur nuit.
La ville de Goma est connue au monde suite aux
multiples guerres des rébellions qui ce sont succédées durant les deux
décennies passées. Personne ne pense à cette jeunesse laissée à sa triste sors.
Chacun de ces jeunes a vécu de sa manière les deux décennies de
trouble qui sont peut être passées. Tout le monde a une histoire propre à raconter.
Dans
le monde de l’emploi certains sont perdu et d’adures s’improvisent comme ‘’je
connais tout’’
Dans cette ville, tout peut paraitre merveilleux pour
ceux dont c’est leur première fois d’y atterrir. La majorité de la population
est jeune comme d’ailleurs sur tout le territoire du pays, selon les dernières
statistiques de la CENI (Commission
Electorale Indépendante) en 2011 avant les élections.
La République
Démocratique du Congo enregistre un taux
de chômage estimé à environ 80 % dans un pays où près de la moitié de ses
50 millions d’habitants a moins de 15 ans.
‘’ Je suis diplômé en relations internationales,
j’ai postulé à plusieurs reprises dans plusieurs ONG basées ici à Goma, mais
rien .me voici dans la vente des crédits’ de téléphonie’' nous dit ERIC une vingtaine,
ex-étudiant en chaumage.
Ils sont
nombreux comme ERIC, d’autres imaginent et se créent des ‘’petits jobs’’ .
Commerce ambulatoire des divers produits, pousse-pousseur
de ‘’SHUKUDU’’, révendeurs des crédits de téléphonie mobile,…ou autre.
Personne ne se moque de personne. "Seule la fin justifie les moyens utilisés".
Pour certains, aller faire les études devient moins prioritaire dans leurs esprits. ‘’Simple formalité et satisfaction pour mes parents ‘’ nous souffle un jeune rencontré au moment de la pause au Campus du lac Goma. Un slogan a même été développé: ‘’Le français et diplômes n’achètent pas la boisson’’, cela pour dire ‘’étudier beaucoup et savoir parler la langue française n’est pas synonyme d’avoir un emploi’’.
Pour certains, aller faire les études devient moins prioritaire dans leurs esprits. ‘’Simple formalité et satisfaction pour mes parents ‘’ nous souffle un jeune rencontré au moment de la pause au Campus du lac Goma. Un slogan a même été développé: ‘’Le français et diplômes n’achètent pas la boisson’’, cela pour dire ‘’étudier beaucoup et savoir parler la langue française n’est pas synonyme d’avoir un emploi’’.
Des jeunes diplomés à la recherche de l'emploi à Goma ( Photo crédit Charly Kasereka) |
Les plus frimeurs ont la honte et attendent le jour où
ils seront appelé pour un Job ‘’ Propre’’.
Ils passent leurs journées en cherchant les offres d’emplois publiées par les ONG. Ils connaissent toutes les adresses physiques des bureaux d'ONG locales et internationales.
Ils passent leurs journées en cherchant les offres d’emplois publiées par les ONG. Ils connaissent toutes les adresses physiques des bureaux d'ONG locales et internationales.
La balle est entre les mains des autorités pour
développer la politique de la création de l’emploi. La
qualité de la formation donnée dans les universités est aussi mise en cause. Plus théorique
que pratique. Et cela fait qu’après l’université nombreux ne sont pas capable
de se créer des entreprise de production. Nombreux choisissent les filières théoriques pour finir vite vite sans rien emporté.
Jeunes maçons sur un chantier à Goma (Photo crédit Charly Kasereka) |
Un jeune laveur des véhicules et motos à Goma (Photo crédit Charly Kasereka ) |
Des jeunes Shukudeurs à Goma ( Photo crédit Charly Kasereka) |
Un aide chauffuer gardant la camionnette sur une rue de Goma (Photo crédit Charly Kasereka) |
Bonjour !
RépondreSupprimerJe m'appelle Modeste et je suis congolais vivant à Kinshasa.
J'aime beaucoup le Nord-Kivu et particulièrement la ville de Goma.
J'adore la jeunesse de cette ville par son esprit de la débrouillardise, d'ingéniosité, de sérénité, d'espoir.
Mais il y a encore une chose que cette jeunesse ignore énormément, et qui peut être une source de soulagement aux différents mots sociétaux qui les rongent.
J'aimerais bien partager ça avec elle.
Merci.
Modeste