La Police de la circulation routière (#PCR) bloquent le passage au Rond-point INSTIGO à Goma. (Photo Charly Kasereka) |
Depuis une semaine, la police fait la chasse aux taximen moto
non encore enregistrés à la mairie de Goma. Les grandes artères sont bloquées
par des matériels, le doigt à la gâchette !
Les motos saisies sont directement acheminées au parquet de
Goma. Sept jours passés plus de Quatre cents motos non enregistrées sont déjà
saisies.
« Toutes
les motos et leurs conducteurs doivent être enregistrés, ça
va nous permettre de découvrir les vrais et faux motards dans cette ville. La
fiche et numéro d’enregistrement valent
trois milles franc Congolais. A partir du 1er mars aucune moto sans
numéro ne sera tolérée sur toutes les routes de Goma »
C’est avec ces mots
que le maire de la ville NASSON KUBUYA NDOOLE s’est adressé aux Gomatraciens
via la presse locale. La ville connait ce dernier temps un taux de criminalité intolérable, la police a rapporté plusieurs
cas de banditisme commis et facilité par cet engin roulant.
De jour comme de nuit des bandits opèrent à moto pour
faciliter leur fuite. Plusieurs cas de
ce genre ont été signalés à maintes reprises.
Pour essayer de limiter cette criminalité, le conseil
provincial de sécurité a mis sur pied plusieurs stratégies :
- interdiction de circulation nocturne à partir de 18h30 de
toute moto. Cette mesure est entrée en vigueur en novembre 2012 dernier.
-‘’Cela n’était pas vraiment la cause de l’insécurité’’. La méthode a changé, il faut identifier tous
les ‘’Motards’’ avec des gilets numérotés au dos.
L’enregistrement et le numéro d’identification se font à trois milles francs congolais, mais l’amande
pour récupérer la moto une fois saisie par la police.
Les motards
adhèrent de plus en plus à l’opération d’identification mise en place le 1er mars par les autorités municipales. Plus de mille cinq cents conducteurs des motos
sont déjà enregistrés. La plupart d’entre eux portent de casques frappés
d’un numéro d’ordre ainsi que d’autres formalités d’usage, comme on le constante sur
les routes de Goma.
Les Taximen Moto au Rond-point Instigo à Goma (Photo CHARLY KASEREKA) |
Le lundi 03 mars, il y
a eu des manifestations de colère dans
des endroits chauds de la ville, organisé par certains de ces taximen moto qui
n’étaient pas d’accord avec la mesure du Maire, lui demandant de réhabiliter
tout d’abord la voirie urbaine. A l’instant même tous les manifestants se sont
vu dispersés à gaz lacrymogène et matraque.
Ces manifestants, ont aussi voulu montrer leur mécontentement et désaccord
à la mesure de la mairie, ce dernier exigant l’enregistrement de tout motard et
propriétaire d’une moto à Goma moyennant trois milles franc Congolais (3 £ uros).
L’opération n’est pas achevée, du coup on opte pour une
autre. En effet, Sur plus de Dix milles
motos à Goma, seulement une centaine adhère à cette décision. Pour cause, certains font savoir aux autorités qu’ils ne
payeront pas une autre forme de taxe de plus alors que les routes urbaines sont
en mauvais état dans toute la ville. De
l’autre coté, ceux qui se sont plié à la mesure
signalent des tracasseries
accompagnées de tueries par la police
malgré qu’ils aient acheté les gilets à Dix dollars américains.
Ils sont tabassés avant que leurs poches soient vidées par la police
et les militaires commis à la patrouille nocturne.
Dilemme
Les inciviques à la mesure
soulèvent des suggestions, certains réclament d’abord leur argent payé
la fois passée (les Dix Dollars) qui n’a
pas été pris en considération pour cette nouvelle opération.
‘’D’autres se demandent, est- ce qu’après celle-ci, il n
y'aura plus d’autres opérations de ce genre pour nous demander encore de l’argent ?’’
‘’Est-ce que la mairie ne peut pas diminuer les trois mille à
Cinq cents francs comme nous sommes nombreux ?’’
‘’Est-ce que c’est nous qui amenons vraiment l’insécurité dans la ville ?’’
En plus de toutes ces
questions, un député provincial, GILBERT KALINDA lui aussi se demande, si la
sécurité de la ville devrait être
payable ? Surtout pour une population qui revient d’une longue période de Guerre dans
laquelle elle a presque tout perdu !
L’autre problème, est que, trouver une moto pour son
déplacement dans Goma devient une bataille. A n’importe quel moment de la
journée, je vois trois à Cinq personnes qui cherchent à se déplacer, mais une
seule moto sur le parking, la discussion tourne aux enchères et c’est le plus
offrant qui est amené.
Sur la circulation le nombre des motos qui font le transport
en commun est réduit Cinq fois moins à la normale.
Un logiciel d’enregistrement, une première dans
l’administration urbaine
Cette fois-ci la mairie vient avec force. Un
logiciel est installé sur le site web de la mairie (il faut un
lien) pour une misse à jour et
enregistrement des conducteurs motos.
En plus du site
web crée, les matériels de la police
sont achetés et d’autres fabriqués localement pour mener à bien l’opération de bouclage, mais aussi
sur la voirie les agents de la circulation routière possèdent des armes,
‘’attention ! Le doigt sur la
gâchette’’ !
La ville de Goma compte plus de Dix milles motos qui font le
transport et déplacement de population. Les taxis bus, il y a en aussi, mais
faute des routes praticables dans les quartiers et avenues, impossibles d’y accéder.
Vue de la route à partir de la passerelle à la place de l’indépendance à Goma ( Phtoto Charly Kasereka) |
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