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Aéroport International de Goma. |
Il est 7h00 je me pointe dans les
installations de la MONUSCO (Mission des nations unies pour la sécurité et la
stabilisation au Congo) question de faire le checking avant l'embarcation
Goma--->Beni à l'aéroport dit international de Goma.
Sur un banc dans un
hangar à l'aeroport un agent de la MONUSCO chargé de ''checkin'' affiche une
liste manifeste,je vois mon est là.
Le même agent nous demande de l'autre coté de l'enclos pour aller payer les taxes liées au voyage .
Un guichet pour Taxes
la première c'est le "Go
pass'' un jargon congolais, et personne ne sais si ça sert a quoi et pourquoi
on la paye. Nous nous acharnons ,mais fin de fin nous sortons dix dollars
américains. pire encore on me demande une autre taxe je ne sais pas son nom,mais
sur une sorte de facture Remise ,ils signalent que je viens de payer .
-Parking alors que je n'ai pas de voiture.
-redevance ,je ne sais pas quelle
redevance
-atterrissage alors que je veux
décoller .
-passagers
-stationneme
-Balisage
-Domaniale
-Formulaire trafic
Sur la liste je ne vois rien qui me
concerne vraiment. Le total pour toutes ces taxes vaut vingt-cinq dollars
américains .Je discute à haute voix, le jeune homme du guichet reste calme, et
nous on finit par payer pour ne pas rater l'avion.
Nous sommes dans les airs ,de loin je
contemple la beauté de la province du Nord-Kivu de haut. La seule phrase que je
prononce à mon voisin "le Congo est grand,si ceux qui nous agressent
demandaient calmement de venir y vivre,ils habiteraient et cultiveraient bien
les champs" Mon voisin de siège sourit en bougeant sa tête de haut
en bas.
Le voyage continue, nous atterrissons sur
la ville de BENI après cinquante minutes de vol.
Mon voisin de siège est un agent d'une
organisation non gouvernementale internationale ,il me file un lift
jusqu'au centre ville situé à Douze kilomètres de l'aérodrome de MAVIVI.
Là,c'est mon grand frère qui vient me
récupérer sur une motocyclette.
Il est 15h ,j'essaye de me
connecter sur internet avec mon smartphone, la connexion n'est pas vraiment
accueillante .
Rien de grave, je range mon iphone4 dans
la poche ,je prend mon Nokia N8 pour avoir l'image des radios sur la bande FM
de la ville de Beni.
Je prend mes écouteurs ,je fais une
recherche automatique, rien d'impressionnant,certaines mettent de la musique et
d'autres des animations et journaux parlés avec une tonalité qui fait de la
peine à bien capter le message pour moi , un "NANDE"(tribu
habitant la province du Nord-Kivu plus au Nord). Né et grandi à
Goma , une ville carrefour de toutes les tribus et ethnies de la RDC .
Il fait nuit,aucun lampadaire sur la seule
principale route de la ville de Beni. La ville ne connait pas l'électricité
d'une turbine électrique depuis sa création malgré les différentes promesses
des candidats aux élections de 2006 ni celles de 2011.
Dans les avenues chacun se débrouille
comment éclairer son habitation.
Les uns ont des groupes électrogènes
privés et d'autres sont abonnés à un générateur commun acheté et géré par
un particulier à cinquante dollars le mois avec limite. Pas un fer à repasser
ni cuisinière électrique .
La nuit de lundi passe dans le calme
,aucun crépitement de balle comme je le vis chaque nuit à Goma, où d'ailleurs
j'apprend par téléphone cette nuit du lundi 21 octobre quatre jeunes ont
été assassinés par des bandits armés entre 19h et 22h du soir.
Route BENI-BUTEMBO
Il est mardi ,j'ai un programme pour faire
BUTEMBO cinquante-deux kilomètres de Beni.
J'arrive à l'endroit qu'on appelle
"Parking" proche de la mairie de Beni.
Une quarantaine des voitures "taxi
brousse" attendent des clients. Un garçon m'arrache le sac. Je Suis
effrayé ,ah! Il me montre sa voiture ,c'est un taxi brousse reliant
BÉNI-BUTEMBO pour une heure trente minutes de route.
Dans une voiture de quatre places, le chauffeur
nous'y embarque à six au point que le conducteur est lui-même est coincé.
Moi derrière avec un jeune garçon venu
aussi de Bukavu pour Butembo, a côté, une maman et au fond un militaire FARDC
avec son fusil ,tous bien coincés comme des sardines.
Me voici à Butembo pour ma première fois
dans cette ville,je vois tout en couleur rouge. "C'est la boue séchée aux
murs des bâtiments" .
Presque tout le monde est commerçant et
détenant un champ quelque part. Je demande le prix de taxi-moto,avec un ton
d'un Swahili de Goma,le prix n'est pas le même par rapport à celui qui
s'exprime dans la langue locale.1500 franc ,après discussion on a arrive
finalement à 1000 franc pour une distance d'environ 2 kilomètres .
Le conducteur me dit:" là où on va
c'est derrière cette colline " il donne un nom que je ne retiens même pas.
La nuit arrive ,je suis à Butembo, c'est
vers dix-huit heures du soir que je vois quelques ampoules électroniques sur
certaines habitations, bien sûr celles raccordées à un générateur
privé comme l'électricité dans cette ville pleine des rivières est encore
un rêve.
Le lendemain vers 9 heures, je me rend
dans le grand marché pour réaliser mon reportage.
C'est n'est pas facile. un confrère journaliste
évoluant dans le milieu qui m'accompagne me souffle à l'oreille " Ici de
fois c'est très difficile de réaliser une interview surtout en swahili,99%
parle le Kinande (une langue locale)"
Je me glisse dans la masse, sur quinze
personnes intéressées pour l'entretien ,trois acceptent de parler à mon micro
après m'avoir longtemps expliqué .
Le jour suivant,je me dit qu'il faudrait
faire des petites visites familiales comme certains membres de la famille
habitent le coin ,mais aussi faire la découverte du milieu comme c'est ma
première fois.
Franchement le milieu ne me plait pas,
trop des collines à monter, une seule langue domine, les émissions radios pas
attrayantes pour moi qui arrive de Goma où presque tous les médias du monde
sont suivis.
Paeyage Route FONER sur la ligne Butembo-Beni (Photo Charly Kasereka) |
Après trois nuits passées dans la ville
commerciale de la province du Nord-kivu, Vendredi matin je reprends
mon taxi-brousse pour Beni et attends mon vol pour Goma.
La route n'est pas meilleure
pour un voyage de 52 kilomètres. Elle est en terre battue.
Ne vous en faite pas, les taxes sont
perçues sur cette route: Deux dollars américains de la mairie et le FONER(fonds
national d'entretien routier)"Péage FONER" pour chaque traversée de
la voiture et à l'allé comme au retour.
Une heure quarante minutes après, nous
sommes de retour à BÉNI, j’y passe la nuit dans l'espoir de prendre mon vol
demain avant une surprise inattendue.
Très soucieux de retrouver Goma alors que
les combats entre FARDC vs Rebelles du M23 se poursuivent dans les territoires
de Nyiragongo et Rutshuru , J'ai hâte d'aller en reportage
sur la linge de front avec les confrères. Je me sens coincé à BENI ,je ne suis
pas assez informé sur ce qui se passe à Rutshuru . L'Internet bloque chaque
fois sur mon smartphone , la connexion n'est pas meilleure.
Très tôt le matin je me rend à l’aérodrome,
le service de déplacement à la monusco me signale que le vol BÉNI-GOMA ce sera
après-midi. Je suis obligé de rentrer en ville a Dix-sept kilomètres de l’aérodrome.
Non seulement rentrer pour passer le temps,
je dois aller chercher 37dollars pour les taxes appelées "GO PASS et RVA
(régie de voies aériennes)"
14 heures je reviens, après une pluie, la
piste de l'aérodrome présente des flaques d'eaux et un peu de boue.
La tour de contrôle signale Goma que la
piste est impraticable sur la ville de BÉNI.
C'est une jeune dame qui vient nous
annoncer la nouvelle. Nous somme à dix dans la salle d'attente. On s'exclame
entre nous, mais enfin nous rentrons pour revenir un jour après. Le
mercredi 30 , il y a vol de transit pour BENI en provenance d’ENTEBBE, il atterri
vers seize heure trente minutes pour nous embarquer, hélas ! Madame la pluie
se présente encore une fois a lorsque on était dans la salle d’attente avec espoir
de rejoindre Goma dans trois quart d’heures.
Une fois encore l’espoir est brisé, le
servi PAE Monusco BENI nous de retourner le jeudi très tôt matin pour décoller. Donc une troisième nuit de plus à BÉNI. C’est à sept heures vingt minutes que l’appareil
quitte le sol de BENI, nous sommes dans les aires. Trois quart d’heures après j’aperçois la
ville qui ma vit naitre.
Ville de Goma vue d'à Haut ( Photo Charly Kasereka) |
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