Un morceau de tôle qui a subi l'effet de l'obus |
les affrontements depuis
lundi 20 mai l’armée régulière au mouvement rebelle du M23 avaient, jusqu’à
présent, épargné Goma. Mais, ce mercredi matin, la capitale du Nord-Kivu, dans
l’est de la RDC, a été frappée par plusieurs tirs d’obus. Notre Observateur
s’est rendu sur les lieux.
Le premier
obus est tombé vers 10h dans le quartier de Kyeshero, situé à l’ouest du
centre-ville de Goma, à proximité d’une position des FARDC. Il aurait fait un
mort et treize blessés, selon un bilan provisoire.
À la
mi-journée, d’autres obus ont touché l'ouest de la
ville pres du lycée MIKENO ndosho faisant de nouveaux blessés dont un enfant de 3 ans touché grièvement.
Les victimes ont été conduites dans un
hôpital CBCA BETHHESDA de Ndosho.
L’origine des tirs d’obus n’est pas confirmée par des
sources indépendantes, mais l’armée accuse le M23.
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Une victime des obus tombés sur goma Mercredi 22 mai |
Après six
mois de calme relatif, la région de Goma, dans l’est de la Répubilque
démocratique du Congo, est de nouveau le théâtre de violences. Depuis le 20
mai, les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et le
mouvement rebelle du M23 s’affrontent à quelques kilomètres au nord de la
capitale du Nord-Kivu. Notre Observateur nous fait parvenir des images de cette
ville où très peu de journalistes sont présents.
Les combats
ont éclaté tôt dans la matinée à Mutaho, à 10 km au nord de Goma. Des tirs à
l’arme lourde ont été entendus, l’armée congolaise a fait appel à des
hélicoptères d’attaque. Plus de 1 000 personnes ont fui les zones de
combat pour trouver refuge au camp de déplacés de Mugunga. Après quelques
heures d’accalmie, les affrontements ont repris ce mardi autour de Rusayo et de
Kibati.
Les deux
camps se rejettent mutuellement la responsabilité de l’attaque. Du côté de
l’armée régulière, on assure que ce sont les rebelles qui ont lancé les
hostilités. Le M23, au contraire, affirme que ce sont les FARDC qui
ont déclenché les combats. Selon le gouverneur du Nord-Kivu,
interviewé par Radio Okapi, l’attaque du M23 viserait à faire douter l’ONU, qui
déploie actuellement une brigade d’intervention pour
sécuriser la région.
Faut-il
craindre une nouvelle invasion de la ville par
le M23, comme ça a été le cas en novembre dernier ? Pour le moment, la
situation reste confuse. Si certains habitants que nous avons contactés
affirment ne pas se sentir menacés, d’autres disent ressentir une atmosphère de
peur, en particulier dans les quartiers périphériques de l’ouest de Goma.
Les casques bleus sécurisent le camp des déplacés Mugunga 3 après le départ des ses occupants par peur des obus |
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