ET SI NOUS HAUSSIONS NOS VOIX !!

Une mère avec sa famille dans le Camp des Déplacés de KANYARUSHINYA


La situation humanitaire dans les deux Kivus à l’Est de la République démocratique du Congo n’est plus à présenter à la face du monde.

Cette partie de l’Est de ce géant  d’Afrique centrale est qualifiée de zone rouge, zone sinistrée et la dernière qualification est celle de la’’ Capitale de Viol’’ : selon plusieurs rapports des organisations internationales de droit de l’homme,  à chaque minute qui passe on enregistre un cas de violence sexuelle.

Plus d’une cinquantaine de groupes armés  font leurs lois dans plusieurs localités et cités de ce pays-continent de 2 345 409 Km2 de superficie.

La violence sexuelle, torture sont parmi les armes de guerre que les groupes armés et certains éléments de l’armée loyaliste on choisi pour mener leur lutte.

Le dernier de ce groupe à naître, est celui des ex- rebelles ayant quitté les FARDC après mixage avec  dans cette dernière (Force Armée de la République démocratique du Congo).

Ils ont déserté après un temps pour former le mouvement du 23 Mars (M23), nom tiré des accords signés le 23 Mars 2009 entre le CNDP (Congrès National pour la défense du peuple) dirigé par le général déchu Laurent Nkunda, dont on ignore la  trace jusqu’à présent, et le gouvernement de Kinshasa.

En Avril 2012, après que ces rebelles aient été mixés dans les FARDC, ils ont quitté les rangs des forces loyalistes  sous prétexte du non respect par Kinshasa des accords signés en 2009.

En quittant les FARDC, ces mutins ont aussi évoqué l’esprit affairiste qui caractérise actuellement certains hauts fonctionnaires de l’armée qui font le commerce et certains ont été accusés dans un rapport de la mission des nations unies pour la stabilisation du Congo (MONUSCO) de vente d’armes aux milices.

Le M23 combat les FARDC depuis Avril dans  plusieurs localités jusqu’à prendre la capitale provinciale du Nord-Kivu le 20 novembre 2012 ; d’où il  se retire le 1er décembre après 12 jours de règne et pillage des véhicules, biens du service public et une cargaison de quatre tonnes de munitions appartenant à l’armée congolaise.

Après huit mois de tractation et guerre médiatique entre le M23 et le Gouvernement congolais, aujourd’hui ces deux belligérants sont en pourparler hors des frontières congolaises à KAMPALA en Ouganda et bon nombres de compatriotes ont peur que ce ne soit pas une fois encore l’occasion de se partager le poste comme ils l’on fait après Sun-City en 2002.

Cette situation de guerres à répétition dans les kivus pour des intérêts personnels des leurs acteurs  de loin ou de près a malheureusement  fait et continu à faire des victimes innocentes.
Les Soldats de M23 au Rond-point Cercle Sportif de Goma en Novembre 2012

Lors de la prise de Goma par les rebelles du M23, nous avons enregistré  plus de 10 morts enfants et adultes et une soixantaine de blessés seulement à l’intérieur de la ville de Goma.


Non seulement des pertes en vie humaine, plusieurs biens de l’Etat et de privés ont été emportés par les rebelles encore plus le jour de leur retrait dans la ville, le M23 a récupéré plus de 4 tonnes d’armes que l’on pourrait retrouver à un moment ou à un autre entre les mains de différents groupes rebelles qui continus a naitre dans la région.
Les Soldats rebelles du M23 lors de leur départ de Goma le 01 Décembre


Selon nous, la meilleure façon de contribuer à la paix et à la sécurité dans la région des Grands Lacs consisterait, entre autres,

- à décourager tout appui du Rwanda au M23 afin de permettre aux communautés congolaises d’initier des discussions de fond sur leurs problèmes nationaux ;

- à décourager toute association du Congo avec le FDLR et tout soutien du gouvernement congolais aux groupes armés qui sévissent actuellement sur son territoire ;

- à s’attaquer à tous ces groupes armés et aux logiques qui en alimentent l’esprit destructeur ;

- à prendre au sérieux les légitimes revendications sécuritaires du Rwanda.

- à œuvrer sans relâche pour un rapprochement entre les gouvernements du Congo et du Rwanda ;

- à favoriser un échange franc et respectueux entre les forces intellectuelles, éthiques et spirituelles rwandaises et congolaises pour qu’elles initient et promeuvent un « vivre ensemble» fertile entre les communautés ;

- à privilégier la voie du dialogue sans lequel nous  risquons de connaitre une grande guerre africaine conséquences incalculables ;

- à protéger des communautés marginalisées prêtes à s’enrôler par désespoir dans des rébellions sans lendemain ;

- à instaurer une politique d’enquête par UA dont les rapports seront soumises aux gouvernements avant leurs publication pour écarter toute sorte de soupçon, de partialité de l’un ou l’autre parti concerné.

 En souhaitant que 2013 soit l’année du dialogue et de la paix pour tous les peuples de la terre.

Le Retrait du M23 de Goma le 01 Décembre 2012

Cet article a été publié sur le Site Africa Act For African ,dans la campagne sur l'appel aux leaders Africains Africans Act for African

Commentaires

  1. " - à œuvrer sans relâche pour un rapprochement entre les gouvernements du Congo et du Rwanda ;"

    Sorry Charly but I can't comment in French with any hope of clarity but I am deeply skeptical of any reconciliation being possible between the DR Congo and Rwanda with the current administrations.

    Further more I suspect that whilst I see regime change as possible in the DR Congo I have no such faith that it is a possibility short term in Rwanda.

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